Regarde le vent qui tourbillonne dans une danse aux allures endiablées.
Envisager toucher les nuages rien que pour le fun je ne peux l’envisager.
Grondement sourd comme si Poséidon décidait de bouleverser l’histoire
Avec son souffle légendaire, annonçant l’arrivée programmée d’un déboire.
Réagir face à cette puissance pouvait sembler nettement hors proportions
Donc en bonne intelligence, passivement je regarde avec grande attention
Et constate que rien n’arrive jusqu’au sol à ma plus grande déception.
Je crois comprendre que ce n’est que mon imaginaire qui s’amuse de moi
Et m’apprête à reprendre le fil de mes jours souriant de ce vrai faux émoi.
Petit à petit l’atmosphère s’allège pour faire place à une galaxie inconnue.
Enfin galaxie est un grand mot, il s’agit plus d’un monde sans déconvenue,
Dans la pénombre engendrée par les contrastes de lumière naturelle apparaît
A portée de regard une ouverture comme une porte alors l’invitation naît.
La curiosité de savoir ou mène ce chemin prend toute la place dans mon esprit.
Evidement sans résistance je me dirige vers cette bouche noire qui m’englouti.
Dans le noir mon pied droit heurte une marche, elle est suivie d’une autre.
A tâtons, les yeux écarquillés, les mains à la recherche vaine du bon apôtre.
Non sans mal je progresse lorsque soudain j’entrevois une lueur qui scintille.
Sur le seuil de la terrasse le vertige de la hauteur fait que ma raison vacille.
Lucidité en sommeil, le corps ne réagit pas, il sent ses membres se dérober.
Au sol immobile mon esprit ne sait plus si je suis dans le rêve ou la réalité.
Spirale infernal qui accélère sans cesse au point de me faire rouvrir les yeux,
En me tirant de ma torpeur et l’impression de me sentir de plus en plus vieux.
Maudissant ces impulsions qui me font toujours parler beaucoup trop vite
Ou à l’inverse me plonge dans un silence excessif, attitude vraiment limite.
Un instant on pense que l’on apporte quelque chose à qui en a le besoin.
Les faits de nouveau me font voir mes lacunes dans ces relations importantes
Et me confortent dans l’idée que l’on peut rester toute la vie en attente.