Une pomme de pin
Une pomme de pin fière d'être 
Avec ses écailles en poisson
Au fil des jours le long de la saison
Elle se regarde petit à petit se mutiler
Jusqu'à n'avoir conscience 
Alors elle tombe et sur le chemin s'oublie.

DES MONTS

Qu'ils soient ou qu'ils furent instants débridés
ils sont la encore à poursuivre les chemins
non tracés autour de leurs contours affirmés.
Par leurs présences ils influent et agissent.
Des monts, des monts...

Ils rebondissent à loisirs au fil de rires muets 
qui mettent aux normes les fils des pensées.
Les courbes des contours, taches, se détachent
pour former devant le fil du lac la réflexion.
Des monts, des monts...
 
Ils sont la, surgissant d'un coup sans faillir
comme un éclair blanc dans un ciel de nuit.
Alors la conscience se trouble et se déchire
dans l'enclos que représente ce vase clos.
Des monts, des monts...

Dans le brouillard du matin il n'est pas aisé de dessiner les contours des monts aux couleurs incertaines.

Il n'est pas simple de faire la différence entre la brume et la pollution.

La brume rassure, elle nous parle de l'importance de préserver cette planète.

Une décénie en aval pour vivre un nouveau millénaire au pas d'une faune en accord avec la flore.

Un ciel bleu pur.

Une montagne belle.

Un esprit libre.

Un esprit libre... pas tant que ça.

La nature est bien faite.

La mémoire aussi même si elle est très sélective.

Elle anime et façonne à loisirs les images qu'elle classe.

Ensuite elle renvoie par période les flash qui la travaille.

Il faudrait pouvoir faire le ménage de temps en temps.

Ne garder que ce qui fais avancer l'esprit.

Oublier les sentiments et émotions finissent par prendre toute la place.

Ces sentiment qui persistent alors que les contacts sont détruits.

Alors un autre sentiment pour prendre le relai, il se fait appeler regret.

Et une page se tourne sans qu'on le veuille.

Une page se tourne même si je ne le souhaite pas.

Le livre se ferme...

Il a ouvert ce cahier virtuel  semblant voir des lignes,

Des pensées, des espoirs, de la joie, de la vie à l’envie.

Entre toutes ces interrogations il louvoie et accoste

En baie de rêves qu’il sait pourtant n’atteindra jamais.

 

Fertiliser ses pas pour les laisser s’épanouir et grandir

Instruire la mémoire de ses chaussures pour y revenir.

Xtrème c’est le nom qu’il se donne dans ses décisions

Extrême est son comportement dans la folle dérision.

 

Poursuivant ses impressions multiples et complexes

Oubliant au passage ses préjugés empreints de reflexes

Une fois simplement il se repose sur sa triste vérité

Réagissant machinalement à sa légendaire timidité.

 

Reprendre sans cesse le fil de ses mots pas encore écrits

En se demandant à chaque consonne si elle donne le mi.

Verser dans la nostalgie sans y prêter attention il glisse

Encore et toujours sans redresser son écriture trop lisse.

Un instant il se questionne sur la façon dont il est perçu

Rien qu’un moment où il ne sait si sa verve sera lue.

 

Déjà la nuit s’estompe au fil des pensées confuses

Et il reste  la entre sa réalité et le virtuel de cambuse

Contemplant le silence pour évacuer son embarras

Une fois se poser une petite question, Et à part ça ?

LUMIERE

 

 

A quoi ça sert de

Ressembler

Trembler

Détester

Humilier.

 

A quoi ça sert de

Haïr

Maudire

Détruire

Mentir.

 

A quoi ça sert

A quoi ça sert

 

Pourquoi courir après

Le temps

Le vent

Le rang

Le sang

 

Pourquoi courir après

L’envie

La vie

La ville

La lie

 

Pourquoi courir

Pourquoi courir

 

Je me le demande

Lumière…