Heures filantes en lumières noires.
Repères effacés aux profondeurs blanches.
Décalages répétés de la mémoire vive.
Disque du temps sous nuages rouges.
Réveil brutal
Tête lourde terre en eau profonde
Vasque ombrageuse sur socle mouvant
Impressions décomposées couleurs épuisées
Dédale de la pensée aux réflexions absentes
Retour impossible
Vide quotidien pour colonne de une non écrite
Chapitre fuyant esprit sans cesse dévié
Coquille d’impression révélation du contraste
Composition instable contraste voilé
Présent abimé
Proposer une présence pas être à la hauteur
Sincères contacts expressions maladroites
Descente abyssale introspection glacée
Miroir sans teint pour visage défait
Avenir condamné
Réveil brutal
Retour impossible
Présent abimé
Avenir condamné
Il arrive que nous tombions de haut quand on se réveil, perdu dans un monde qu'on n'avait pas vu comme ça... ça peut faire mal.
Le retour est toujours impossible, mais les couleurs ne sont jamais épuisées, il suffit de rallumer la lumière pour les revoir apparaître à nos yeux. Elles sont toujours là, ce sont nos yeux qui ne les voient pas toujours.
Lorsque le présent est abîmé, il nous revient à nous de le réparer... et vite ! En parler, s'en détacher, se dire que la vie est belle, relativiser, apprendre à l'aimer comme il est, juste en se disant qu'on pourrait ne pas être là pour le vivre...
Et avenir condamné, tu n'as pas le droit de dire ça. L'avenir n'est jamais condamné, il appartient à nous de changer notre présent pour le libérer. Même entre les murs d'une prison il y a une fente permettant à un lézard de se mettre à l'abri des intempéries ; même quand on lui cache la lumière, il reste un endroit où notre avenir est à l'abri, attendant qu'on se transforme en lézard qui cherche toute occasion de le retrouver, puis de le libérer.
Si besoin de parler, ne pas hésiter. Même quand une abeille est engluée dans une toile d'araignée, elle voit le monde extérieur et lui répond sans hésitation.