Ca fait très mal de se dire que ça doit recommencer.

Une fois déjà ou m'ouvrir a mis sept années à se refermer.

C'est stupide idiot con mais voilà que ça recommence.

M'attacher comme un gamin, provoquer le détachement.

Voilà que j'y suis et que j'ai bien du mal à le supporter.

Parce que j'ai perdu tout repère dans ce à quoi je crois.

Parce que je n'en peux plus de me faire mener en bateau

Qu'ils m'ont fait bosser comme un fou sans me reconnaître.

Etre totalement déstabilisé, perte totale des repères.

Besoin de parler pour ne pas être fou ou pas totalement

Avoir besoin de croire encore en quelque chose ou quelqu'un.

Et se rendre compte que je n'en suis pas capable...

Que c'est con

De ne pas pouvoir lui parler parce que on en aurait besoin.

De chercher ses mots pour essayer de se faire comprendre.

De guetter la réponse par la lumière bleutée du téléphone.

De se dire qu'on l'a surement dérangé même si c'est faux.

Que c'est con

De ne pas pouvoir s'exprimer comme on voudrait le faire.

De ne pas oser répondre à un article qui fait fortement réagir.

De ne pas se dire que le plus important c'est de lui dire.

De ne pas s'apercevoir que l'on est en train de couler...

Que c'est con

Oui vraiment con.

Cadre sans cadre, balance des blancs, priorité sensibilité...

Dix-huit heures sur la vallée, mélange de pollution et de brume.

Fin d'hiver dessinée sur toile de fin de journée, cliché.

Lumière colorée par soleil couchant, teinte pastelle orange grisé.

Arbre dénudé relançant ses tentacules de printemps.

Formes noires des branches contrastant sur le fond coloré.

Soleil blanc perçant l'arrière plan, contour jaunâtre en transition.

Les branches en parties mangées par la lumière semblent fluettes.

Mon cadre blanc balance ma sensibilité.

Avaler le mélange d'illusions diurnes.

Fait le vide en repoussant les oreilles amies.

Comprendre que le dialogue se meurt.

Crier dans un univers vide de sens.

Savoir que tout est perdu maintenant.

Souhaiter le meilleur sans pouvoir le dire.

Parler sans auditoire paraître ringard.

Disparaître des pensées pour les préserver.

Oh non

Surtout ne pense pas que j'oublie

Oh non

Je n'aime pas cette situation

Oh oui

J'aimerais vite retrouver le rire

Oh oui

Ma réaction est celle d'un con

Oh non

Je n'arrive à partager mes maux

Oh non

Je n'aime pas les partager

Oh oui

Je blesse sans le vouloir

Oh oui

J'aimerais encore croire

Oh non

le noir n'est pas vilain

Oh non

Il n'est pas le destin

Oh oui

Heureux je serais

Oh oui

Si je te savais bien

Je ne sais pas comment il faut dire, comment il faut faire mais une chose est certaine, parce que je dois surmonter cette déprime qui m'a envahi depuis des semaines, j'ai pas envie de baisser les bras. J'ai provoqué les doutes, les colères, le mépris, c'est normal. Je souhaite pourtant que cette période soit une épreuve qui pousse vers le haut. Je suis attaché à l'amitié que l'on a accepté de recevoir, puisse t-elle en sortir épargnée...

Bonjour papa,

Voilà je suis la et je pense à toi. Je sais ce n'est pas habituel. Tu dois en voir des trucs depuis ta fenêtre! Et pourtant j'aimerais te dire tant de choses, futiles pour toi, surement comiques ou idiotes mais qui en ce moment me privent de toute raison. Rester sois même dans les insomnies je t'assure ce n'est pas ce qu'il y a de plus facile.

Tu sais je ne me plains pas, comment le pourrais-je?! Mais vois-tu j'ai perdu des facultés essentielles.

J'ai perdu le sourire qui donnait aux autres l'impression de gaïeté. Maintenant je me cache parce que je ne peux leurs donner ce masque désolant. C'est un peu la sanction de passer pour un joyeux luron pour mieux cacher cette détresse que tu avais été seul à découvrir. Non je ne veux pas revenir sur le passé, mais tu sais tu me manques...